Théâtre Monfort (Paris 15)

crédit photo : www.etudiantdeparis.fr
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Comme promis la semaine dernière, voici un court article pour vous présenter le théâtre Monfort, une de mes scènes favorites à Paris !

Un lieu convivial, à la programmation originale, où il est possible de se restaurer ou de boire un verre pour un prix tout à fait raisonnable.

J’apprécie particulièrement la convivialité du lieu, et sa programmation qui fait la part belle aux arts du cirque. Le théâtre jouxte le parc Georges Brassens, et possède une entrée directe sur le parc, ce qui ajoute à son intérêt pour une représentation en journée, et permet parfois des représentations en plein air comme pour le spectacle Dakha-nuage auquel j’ai eu la chance d’assister il y a peu.

Le lieu s’est refait une beauté dernièrement, l’accessibilité pour les personnes avec un handicap moteur est maintenant au top, et la salle de restauration a été agrandie.


  • Âge : En fonction de la programmation
  • Y aller : 106 rue Brancion 75015 Paris / Tram 3 arrêt Brancion / Métro 13 Porte de Vanves / Bus, vélib et autolib à proximité
  • Tarifs : En fonction de la programmation. Le tarif étudiant n’est pas soumis à une condition d’âge, ce qui est appréciable pour une « vieille » étudiante comme moi !
  • Accueil des familles : Pas encore testé avec des jeunes enfants
  • Accessibilité : Top
  • Site internet : Lemonfort.fr

Dakhabrakha et nuage

J’ai eu le plaisir de retourner au théâtre Monfort, dans le 15ème arrondissement parisien, pour assister à la dernière représentation de DakhaBrakha et nuage… A moi de vous faire partager ma découverte ! DakhaBrakha, qu’es acquo ?

DakhaBrakha, c’est une musique éclectique, sur fond de musique traditionnelle ukrainienne, dans une ambiance exaltante… DakhaBrakha vaut le détour, leur musique ne ressemble à aucune autre, le quartet fait preuve de performances vocales et musicales impressionnantes, toujours au service de leur musique.

Je suis allée voir ce spectacle un peu par hasard, après qu’une amie d’amie, scénariste, en a parlé au cours d’un goûter crêpes… Son enthousiasme m’a intriguée, elle s’apprêtait à retourner voir le groupe pour la troisième année consécutive. Le fait que la prochaine représentation ait lieu au théâtre Monfort (que je vous présenterai très prochainement), et soit couplé avec une performance « poétique et acrobatique » a fini de me convaincre, et j’ai pris mes billets.

Je peux dire que je ne l’ai pas regretté ! Le nom du quatuor, DakhaBrakha, fait penser à une formule magique. Il faut dire que ses membres ont plus d’un tour dans leur sac ! Chacun d’eux joue de plusieurs instruments de musique – parfois inattendus, comme un appeau ou une grenouille musicale – et fait preuve d’une impressionnante maitrise vocale. La musique est onirique, les morceaux s’étirent en tableaux musicaux, qui nous plongent à chaque fois dans une nouvelle atmosphère : promenade en forêt, club de jazz, feu d’artifice, battle hip-hop… avec en prime une touche d’humour toujours présente.

Cette représentation était d’autant plus originale qu’elle se poursuivait en extérieur, dans le parc Georges Brassens jouxtant le théâtre Monfort, pour la performance acrobatique « Nuage » de Stéphane Ricordel… Un moment de pure poésie au son de la musique de DakhaBrakha, autour d’un nuage hissé au-dessus du lac.


Bruxelles avec les copines #1 : Trajet, logement et surprises du vendredi

Le week-end dernier, j’étais à Bruxelles pour un week-end entre copines. Pas n’importe quelles copines : Marie et Louise, mes amies depuis l’adolescence, témoins de mon mariage, confidentes… Bref, la destination importait peu pour la réussite de ce week-end, mais il se trouve qu’elle nous a réservé plein de (bonnes) surprises !

Le premier jour fut rocambolesque : une série d’imprévus m’a fait craindre de ne pas réussir à partir. Finalement, ce qui ressemblait à une accumulation de mauvaises blagues s’est révélé une forme de bénédiction.

thalysÉpisode 1 : Du départ sur les chapeaux de roues (crevées)

Tout a commencé par un appel de la crèche vers 16h30, alors que j’étais sur le départ, pour me demander de venir chercher Mini-patate qui faisait une forte poussée de fièvre (je soupçonne un rien de somatisation). J’ai donc attendu Monsieur Patate un peu stressée, et suis partie à l’heure limite pour avoir mon train. Mais à peine arrivée au portail, j’ai du rebrousser chemin, car mon pneu de fauteuil était à plat (alors que Monsieur Patate l’avait regonflé la veille). Monsieur est donc parti en courant chez le réparateur, tandis-que j’échangeais mes billets pour prendre un train en soirée. Je m’attendais à me faire purement et simplement assassiner, mais que nenni : la dame au téléphone s’est rendu compte que je n’avais pas bénéficié du tarif handicap, et mon échange, au lieu de me coûter, m’a permis de me faire rembourser la différence, et de voyager en 1ère classe ! De plus, je pensais rater la réunion d’information pour la rentrée à la maternelle de Patate-aînée, et j’ai finalement p y accompagner Monsieur Patate, pendant que Tonton Simon gardait les patates. Monsieur m’a ensuite conduite à la gare pour prendre mon thalys en première classe, avec un mon fauteuil roulant remis à neuf. En plus, le repas servi à la place (la classe !) était vraiment très bon. Et j’ai pu avancer mon tricot en cours, dont je vous parlerai lorsqu’il sera terminé.

Épisode 2 : Des dessous de la gare de Bruxelles (l’instant frisson)

J’arrivai donc en gare de Bruxelles vers 23h00, heureuse de mon trajet, et attendis que l’on vienne installer la rampe pour nous permettre, mon fauteuil, mes roues flambant neuves et moi-même, de descendre du train. J’attendais toujours, lorsque les lumières du thalys s’éteignirent. Il n’y avait plus personne à bord, et je commençais à me demander si l’on m’avait oublié… Je finis par héler un manutentionnaire qui passait sur le quai.

C’était un monsieur fort sympathique, qui m’aida à descendre car il craignait que le train reparte au dépôt, et l’idée ne m’enchantait pas des masses (remarquez, j’ai peut-être loupé une occasion unique de visiter cet endroit inaccessible au grand public…). Au moment où je mis roue à terre, la chef de gare nous rejoint, gronda un peu mon sauveur pour avoir pris le risque de manipuler la rampe pour la première fois de sa vie avec quelqu’un dessus, puis se radoucit et me demanda qui venait me chercher, à savoir ma copine Loulou dont le train avait plus de 4 heures de retard. Elle m’informa donc que le train en question arriverait dans une demie-heure, et comme il faisait froid, elle m’invita dans son bureau.

Nous partagions une cigarette en discutant du métier de chef de gare, dans ce lieu à la fois central et invisible au cœur de la gare, quand le train de Loulou finit par se présenter en gare, sur notre voie (un coup de ma nouvelle copine la chef de gare).

Épisode 3 : Bruxelles à la sauce Kusturica

Loulou et moi-même prîmes donc le métro, accompagnées de mes roues neuves et de nos deux petites valises. Loulou est grande, sympa et débrouillarde (intelligente, belle, etc.), et elle arrivait à pousser mon fauteuil en tirant les deux valises, mais non sans mal. Une fois dehors, nous avions donc hâte de retrouver Marie et l’appartement. Au lieu de cela, nous nous sommes perdues, n’arrivant pas à nous repérer dans le quartier de nuit. Comme notre convoi était suffisamment exceptionnel pour le quartier (celui d’Yser, un haut-lieu de la prostitution Bruxelloise), nous nous fîmes remarquer, et deux femmes nous vinrent en aide en nous proposant de nous aider à tirer nos valises. Elles ne parlaient ni français ni anglais (je pense qu’elles étaient turques). Notre petite troupe poursuivit donc son chemin, s’éloignant de son but. Heureusement, nos bienfaitrices connaissaient tous les résidents de ce quartier populaire, et de boutique en kebab, ils finirent par nous remettre sur le droit chemin, et même par nous offrir une rose. Nous prîmes congé de nos bienfaitrices, sur le pas de la porte, par une poignée de main reconnaissante. Je fus un peu frustrée de ne pas pouvoir leur témoigner par des mots la chaleur que j’ai ressenti à leur contact.

La suite de notre expérience bruxelloise fut plus classique, mais non dénuée de charme(s) : – teasing- des gens tout nus dans le prochain épisode !


  • Y aller : Monter dans le thalys direction Bruxelles.
  • Tarifs : De 25 à 99 euros l’aller.
  • Accueil des familles : Pas testé, c’était un week-end entre copines !
  • Accessibilité : Le thalys est accessible fauteuil roulant, mais la réservation ne peut se faire que par téléphone. Ce petit inconvénient est largement compensé par un placement en 1ère classe, avec la place pour le fauteuil roulant, avec un repas servi à la place gratuitement. J’ai trouvé ce trajet d’un confort absolu, alors que je n’ai payé que 50 euros l’aller-retour. Petit hic : les toilettes sont un peu petits pour rentrer avec un fauteuil, heureusement le trajet ne dure que 1h30.
  • Où dormir : Loulou avait réservé un appartement avec Airbnb, chez des artistes bruxellois, pour 180 euros le week-end.