Bruxelles avec les copines #1 : Trajet, logement et surprises du vendredi

Le week-end dernier, j’étais à Bruxelles pour un week-end entre copines. Pas n’importe quelles copines : Marie et Louise, mes amies depuis l’adolescence, témoins de mon mariage, confidentes… Bref, la destination importait peu pour la réussite de ce week-end, mais il se trouve qu’elle nous a réservé plein de (bonnes) surprises !

Le premier jour fut rocambolesque : une série d’imprévus m’a fait craindre de ne pas réussir à partir. Finalement, ce qui ressemblait à une accumulation de mauvaises blagues s’est révélé une forme de bénédiction.

thalysÉpisode 1 : Du départ sur les chapeaux de roues (crevées)

Tout a commencé par un appel de la crèche vers 16h30, alors que j’étais sur le départ, pour me demander de venir chercher Mini-patate qui faisait une forte poussée de fièvre (je soupçonne un rien de somatisation). J’ai donc attendu Monsieur Patate un peu stressée, et suis partie à l’heure limite pour avoir mon train. Mais à peine arrivée au portail, j’ai du rebrousser chemin, car mon pneu de fauteuil était à plat (alors que Monsieur Patate l’avait regonflé la veille). Monsieur est donc parti en courant chez le réparateur, tandis-que j’échangeais mes billets pour prendre un train en soirée. Je m’attendais à me faire purement et simplement assassiner, mais que nenni : la dame au téléphone s’est rendu compte que je n’avais pas bénéficié du tarif handicap, et mon échange, au lieu de me coûter, m’a permis de me faire rembourser la différence, et de voyager en 1ère classe ! De plus, je pensais rater la réunion d’information pour la rentrée à la maternelle de Patate-aînée, et j’ai finalement p y accompagner Monsieur Patate, pendant que Tonton Simon gardait les patates. Monsieur m’a ensuite conduite à la gare pour prendre mon thalys en première classe, avec un mon fauteuil roulant remis à neuf. En plus, le repas servi à la place (la classe !) était vraiment très bon. Et j’ai pu avancer mon tricot en cours, dont je vous parlerai lorsqu’il sera terminé.

Épisode 2 : Des dessous de la gare de Bruxelles (l’instant frisson)

J’arrivai donc en gare de Bruxelles vers 23h00, heureuse de mon trajet, et attendis que l’on vienne installer la rampe pour nous permettre, mon fauteuil, mes roues flambant neuves et moi-même, de descendre du train. J’attendais toujours, lorsque les lumières du thalys s’éteignirent. Il n’y avait plus personne à bord, et je commençais à me demander si l’on m’avait oublié… Je finis par héler un manutentionnaire qui passait sur le quai.

C’était un monsieur fort sympathique, qui m’aida à descendre car il craignait que le train reparte au dépôt, et l’idée ne m’enchantait pas des masses (remarquez, j’ai peut-être loupé une occasion unique de visiter cet endroit inaccessible au grand public…). Au moment où je mis roue à terre, la chef de gare nous rejoint, gronda un peu mon sauveur pour avoir pris le risque de manipuler la rampe pour la première fois de sa vie avec quelqu’un dessus, puis se radoucit et me demanda qui venait me chercher, à savoir ma copine Loulou dont le train avait plus de 4 heures de retard. Elle m’informa donc que le train en question arriverait dans une demie-heure, et comme il faisait froid, elle m’invita dans son bureau.

Nous partagions une cigarette en discutant du métier de chef de gare, dans ce lieu à la fois central et invisible au cœur de la gare, quand le train de Loulou finit par se présenter en gare, sur notre voie (un coup de ma nouvelle copine la chef de gare).

Épisode 3 : Bruxelles à la sauce Kusturica

Loulou et moi-même prîmes donc le métro, accompagnées de mes roues neuves et de nos deux petites valises. Loulou est grande, sympa et débrouillarde (intelligente, belle, etc.), et elle arrivait à pousser mon fauteuil en tirant les deux valises, mais non sans mal. Une fois dehors, nous avions donc hâte de retrouver Marie et l’appartement. Au lieu de cela, nous nous sommes perdues, n’arrivant pas à nous repérer dans le quartier de nuit. Comme notre convoi était suffisamment exceptionnel pour le quartier (celui d’Yser, un haut-lieu de la prostitution Bruxelloise), nous nous fîmes remarquer, et deux femmes nous vinrent en aide en nous proposant de nous aider à tirer nos valises. Elles ne parlaient ni français ni anglais (je pense qu’elles étaient turques). Notre petite troupe poursuivit donc son chemin, s’éloignant de son but. Heureusement, nos bienfaitrices connaissaient tous les résidents de ce quartier populaire, et de boutique en kebab, ils finirent par nous remettre sur le droit chemin, et même par nous offrir une rose. Nous prîmes congé de nos bienfaitrices, sur le pas de la porte, par une poignée de main reconnaissante. Je fus un peu frustrée de ne pas pouvoir leur témoigner par des mots la chaleur que j’ai ressenti à leur contact.

La suite de notre expérience bruxelloise fut plus classique, mais non dénuée de charme(s) : – teasing- des gens tout nus dans le prochain épisode !


  • Y aller : Monter dans le thalys direction Bruxelles.
  • Tarifs : De 25 à 99 euros l’aller.
  • Accueil des familles : Pas testé, c’était un week-end entre copines !
  • Accessibilité : Le thalys est accessible fauteuil roulant, mais la réservation ne peut se faire que par téléphone. Ce petit inconvénient est largement compensé par un placement en 1ère classe, avec la place pour le fauteuil roulant, avec un repas servi à la place gratuitement. J’ai trouvé ce trajet d’un confort absolu, alors que je n’ai payé que 50 euros l’aller-retour. Petit hic : les toilettes sont un peu petits pour rentrer avec un fauteuil, heureusement le trajet ne dure que 1h30.
  • Où dormir : Loulou avait réservé un appartement avec Airbnb, chez des artistes bruxellois, pour 180 euros le week-end.

3 réflexions sur “Bruxelles avec les copines #1 : Trajet, logement et surprises du vendredi

  1. C’est super comme voyage. Que penses-tu des pavés bruxellois? ils nous ont laissé un souvenir cuisant et une roue de fauteuil à changer … au retour!
    Airbnb, on approuive! Testé en France et Irlande, on ne jure plus que par eux + Blablacar (là, je le dois à ta mère…)
    Au fait, remis Petit Patate?

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